Mes romans Caroline Bordczyk

27 septembre 2017

Brame au dessus d’un nid de cocottes

Classé dans : Brame au dessus d'un nid de cocottes,Information — eructeuse @ 6 h 24 min

livre sorti en 2014

1 et 4 du brame

extrait p 227

3) On a du boulot les féministes !

 

Le féminisme est intrinsèquement révolutionnaire : l’enfermement de la femme de la petite fille dans un genre, dans un destin d’utérus reproducteur est un camp de prisonnière, un esclavage mondial au service de la domination masculine, mais je n’entends pas le chant des partisans pour défendre la cause des femmes ! Ciel qui bloque le son ?

La domination masculine est une complainte du capitalisme qui renouvelle ses refrains chaque jour et chaque jour nous conduit sur le même récital de notre asservissement…

Vivre dans la soumission du sophisme patriarcal jamais !

 

Hier que de barrières, partir en quête de son identité quand l’horizon finissait à la porte de sa prison. Femme de, copine de, épouse de, se définir par rapport à l’autre, vivre par procuration, émotion, sensation. Femme tutelle et porte-jarretelle en cœur fermé.

Quels chemins pour la liberté quand la forteresse du mariage arrangé imposé était juridiquement cadenassée ?

Mais les femmes sont toujours cadenassées dans leur fonction : Mettre des enfants au monde n’a rien à voir avec le fait d’être la boniche de la famille ! Quel rapport entre être mère et repasser les chemises de son mec ? Le fait d’être une épouse, une mère n’implique pas que celle-ci assure le service domestique, élever un enfant ce n’est pas être la domestique de la famille. Là, réside la grande exploitation et je suis convaincue que les enfants n’y gagnent rien car ils voient leur mère, femme corvéable à merci, et les enfants resteront sur ce schéma là, tout est joué et tout est perdu d’avance, dans ce faux petit royaume qui reproduit la domination du monde extérieur ! La famille est à l’image de la société, patriarcale !

Quelle liberté sans autonomie ?

 

Y a-t-il un chemin pour l’émancipation, quelle place avons nous dans la société, quelle place prenons nous d’assaut, quand le sursaut de notre libération titille plus que nos émois, à savoir nos droits ?

 

N’y a-t-il rien de plus normal que de vouloir grandir agir dans une société respectueuse, quelle est donc cette souffrance qu’expriment les hommes, quand nos revendications les poussent à l’agression ?

 

Quel est donc ce traumatisme qui les rend solidaires entre eux contre les femmes ? Qu’ont ils peur de perdre à partager le pouvoir avec les femmes ? N’ont-ils pas tout à gagner ? Que leur offre ce monde de guerre et de dévastation austéritaire ? Faire taire les femmes les rend-il plus puissants ? Que conquiert-on dans la négation de l’autre ?

 

N’y a t il pas un chemin solidaire où les différences seraient des tolérances pour comprendre l’autre, cet inconnu, autre nous-même qui nous fait si peur ?

 

Nos droits comme notre planète sont en mauvais état, n’est il pas temps de faire cause commune ? N’est il pas temps, Homme de toute nationalité de regarder en face le meurtre d’un sexe par l’autre sexe, comme vous avez regardé l’esclavage, l’holocauste et avez dit de ne plus vouloir cela ?

 

La domination masculine qui s’applique par la confiscation du corps des femmes, par le déni, l’excision, le meurtre de la femme, par sa non représentation patronymique, par sa prostitution, est-ce une mission civilisatrice, messieurs les gouvernants et religieux de ce monde ?

 

L’idéologie de l’enfermement de la femme, une errance politique inventée par les féministes de siècle en siècle ?

 

A quoi reconnaît-on l’avancée civilisatrice d’un pays ?

A la façon dont il traite les femmes, le mirage de la civilisation ne fait aucun doute, excusez-moi, mais sur cette planète il n’existe pas un seul pays digne de se dire civilisé, même la Suède qui castre les transsexuels, comme les U.S.A ont castré les blacks et autres pauvres, à une époque. Seul le nazisme avait osé aller aussi si loin dans la confiscation du corps de l’autre, cette idéologie patriarcale qui a mis en place les «Lebensborn», la machine à pondre de la race aryenne militariste.

Le front national et tous les patriotes d’opérette peuvent cristalliser leur haine sur les étrangers, nous avons tous les mêmes racines patriarcales, nous sommes tous dans le moule de l’idéologie de la domination masculine.

 

La domination masculine est une barbarie.

 

Tous les hommes ne l’ont pas hélas encore saisi, mais aussi des femmes qui participent à leur propre enfermement, ne pas agir face au viol, aux meurtres c’est permettre le viol de ses propres enfants, de sa propre mère, il serait temps de sortir de la mythologie et de regarder la réalité en face, la planète est devenue une poubelle au service d’une minorité riche qui achète les dernières terres propres et qui exploite le genre humain en surexploitant les femmes et les enfants et tue sans une once de remords.

 

Il n’y a qu’un seul chemin vers la liberté, l’autre c’est le mur. Certains hommes, pays, ne semblent pas disposer à prendre le chemin de la liberté.

 

Je tue elle

 

Ce n’est pas à l’homme de définir notre féminité, notre désir, notre droit au plaisir, nous ne sommes pas complémentaires, nous sommes des identités différentes, ce n’est pas à l’homme de nous gouverner… Nous sommes tous porteurs de douceur, de violence. Les religieux ont voulu nous asservir et ils ont inscrit la souffrance lors de l’accouchement, en jugement du pêché originel, mais l’accouchement a une douleur ni divine ni expiatoire, le corps se fait violence pour s’ouvrir, pourquoi vouloir y mettre quelque chose d’autre, sinon montrer sa folie à vouloir contrôler les femmes.

Hilter a été un bébé. Il a été éduqué, il a mangé à sa faim, comment devient-on un dictateur et comment un peuple peut-il adhérer à ses thèses ? Jusqu’à mettre en place l’extermination des juifs ? Des hommes ont fait le sale boulot, ouvert des camps, interné, des docteurs des savants ont été complices, ont participé de leur plein gré à cette histoire, le savoir ne rend donc pas meilleur ? L’Homme est bien porteur de monstruosité. On vit chaque jour en sachant que des enfants meurent de faim.

 

Il n’y a pas de liberté sans engagement.

Il n’y a pas de justice sans liberté

il n’y a pas de bonheur sans liberté

 

Il faudra bien admettre qu’il est temps de se civiliser, de civiliser nos vies nos politiques nos désirs, de garantir justice et fraternité. Il n’y a pas de nations supérieures, de race supérieure, d’être supérieur, d’enfant supérieur, il n’y a pas un plaisir prioritaire, il n’y a pas un plaisir supérieur à l’autre, les défenseurs de la prostitution ne défendent que leur droit de jouir sans entrave, il est temps que l’homme regarde l’autre, face à lui, cet être humain qu’il nie.

 

Révolution sexuelle, où ça ?

 

Jouir sans entrave dans la négation de l’autre, est-ce un fascisme ? Pour moi cela ne fait aucun doute.

Vouloir couper le corps de l’esprit est-ce folie ? Le chien ne pense pas et il est ! La vie est, seule la mort l’arrête, nous ne sommes pas maître de notre naissance mais nous pouvons programmer notre mort. Fondamentalement personne ne veut mourir, on laisse la nature faire son œuvre… qu’en est-il de nos vies ?

Dans ce monde patriarcal, chaînon du capitalisme, le corps est une marchandise, il est confisqué comme est confisquée la terre, le pouvoir politique et économique confisqués aux peuples. Tout n’est qu’oppression politique, l’être humain, ce citoyen est un être politique, chaque acte qu’il pose est un acte politique, le culte du corps est sur le même modèle de la confiscation, de l’oppression, un jour nié, un jour glorifié. L’être humain est formaté en permanence, le capitalisme ne cherche pas son harmonie, il cherche à rentabiliser son corps, car le capitalisme se nourrit de tous nos enfermements !

 

Notre combat ne s’arrête pas à nos frontières.

 

Se réapproprier ce corps confisqué par les hommes historiquement qui en ont fait le terrain de leurs désirs, de leurs barbaries, de leurs folies, de leur haine, qui ont confisqué notre liberté.

 

Il est l’heure que se termine le temps de notre confiscation.

 

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